Introduction
La théorie des marchés financiers est née au début des années soixante des travaux des pionniers de la finance moderne. C’est à Eugène Fama qu’est généralement attribuée la paternité de la théorie des marchés efficients, en particulier à cause de ces articles fondateurs de 1965. Fama a pris pour origine les travaux de Bachelier : mathématicien dont la thèse de doctorat en mathématiques soutenue en 1900, comportait des résultats en matière d’efficience des marchés financiers et d’évaluation des actifs, qui n’ont été redécouverts que près de soixante ans plus tard. Il a également développé une théorie mathématique des prix des actifs financiers fondée sur l’hypothèse d’indépendance des cours.
L’idée d’efficience informationnelle des marchés financiers déjà contenue dans les travaux de Bachelier, est probablement une des idées les plus révolutionnaires dans la théorie financière.
Il existe trois types d’efficiences : l’efficience allocationnelle, opérationnelle et informationnelle. En général, on explicite l'efficience informationnelle lorsqu'on parle d’efficience des marchés, de plus celle-ci constitue la base théorique des travaux de Fama.
Fama définit l’efficience des marchés en s’appuyant sur les hypothèses de concurrence pure et parfaite. Dans un contexte d’efficience parfaite, les investisseurs institutionnels ne bénéficient d’aucun avantage informationnel particulier par rapport aux petits porteurs, tandis que la détention d’une information privilégiée ne procure aucun avantage monétaire à son détenteur. De plus, dans le cadre des marchés parfaitement efficients, les opérations effectuées par les différents intervenants ne nécessitent pas de surveillance particulière. La théorie des marchés efficients facilite donc la tâche des autorités boursières et lui permet également d’assurer l’ensemble des intervenants de l’équité indispensable au bon fonctionnement des marchés.
hypothèses des marchés efficients et liens avec la théorie moderne du portefeuille :
Fama définit la capacité des prix à refléter l'ensemble des informations que le marché a à sa disposition.
Ainsi il explique que “dans un marché efficient, la concurrence entre de nombreux investisseurs
intelligents conduit à une situation où, à tout instant, les prix effectifs reflètent
déjà les effets de l’information sur les événements passés et sur les événements
susceptibles d’avoir lieu dans le futur. En d’autres mots, dans un marché
efficient à tout instant le prix effectif du titre sera une bonne estimation de sa
valeur intrinsèque.”
intelligents conduit à une situation où, à tout instant, les prix effectifs reflètent
déjà les effets de l’information sur les événements passés et sur les événements
susceptibles d’avoir lieu dans le futur. En d’autres mots, dans un marché
efficient à tout instant le prix effectif du titre sera une bonne estimation de sa
valeur intrinsèque.”
Robert C. Higgins donne une définition parlante, "l'efficience du marché est une description de la réaction des prix aux nouvelles informations. L'arrivée d'une nouvelle information sur un marché concurrentiel peut être comparée à l'arrivée d'une côtelette d'agneau au milieu d'un banc de piranhas affamés, les piranhas figurant les investisseurs. Au moment où la côtelette effleure la surface de l'eau, celle-ci est soudainement agitée par les piranhas qui dévore la viande. Très rapidement cependant, celle-ci disparaît, et la surface redevient paisible. De même, quand une nouvelle information atteint un marché concurrentiel, celui-ci est soudainement rempli du tumulte créé par les investisseurs qui, prenant en compte la nouvelle information, vendent et achètent les titres, causant un ajustement des prix. Une fois que celui-ci est réalisé, l'information est comme un os sans viande. Aucun rongement supplémentaire ne permettra d'obtenir plus de viande, et aucune analyse supplémentaire de la nouvelle n'apportera d'information supplémentaire exploitable avec profit"
De nos jours, la forme la plus couramment utilisée de l'efficience des marchés dans la théorie moderne du portefeuille suppose l'indépendance des rendements passés et présents. Les mouvements des cours ne sont dus qu'à la prise en compte, instantanée, d'informations non encore connues ou anticipées, et ne dépendent donc pas des rentabilités passées.
On arrive alors naturellement à la théorie moderne du portefeuille, qui suppose que les investisseurs ont un comportement globalement rationnel, dans les choix qu'ils font: chaque investisseur sera amené à rechercher la performance maximale, tout en prenant un risque qui lui paraît acceptable.
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